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où les gamins ont la frousse de s’aventurer

 

le sucre d’orge déboule 

son but: dresser un feu de camp et enrayer ma chute

mon bébé, ma douce

on pourrait se perdre non cette fois ?

roi des taons, prince des ténèbres  

ses forces sinistres sont envoyées des cieux

dans la douceur et le soupir d’un amant

sachant que ça devait être le dernier

un gamin groovy, au style funky

baisers par-ci, banane par-là

toujours ce besoin de nouveauté

promesse voilée d’éternité

sur les artères déchues, ses noires beautés déambulent 

et convoitent l’ange prairial si loin du bercail

pour un amour égaré, une photo fanée 

s’hasardant vers la foudre pour encrer les cieux lavandins

alors saute le pas

retourne d’où tu viens

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trente-trois 

dis-moi des mots qui résonnent

fais-moi sourire avant l’heure du départ

au fond de moi je pourrais à tous pardonner

les rues bondées m’embrassent une fois encore

je ne peux me permettre d’être en retard, le dîner attend sur la table

demain n’est qu’une excuse à l’horizon 

alors je remonte mon col et affronte seul le froid

la terre se marre sous mes pieds pesants

du blasphème infligé par ma marche dégingandée

le clocher me guide vers mon coeur et mon bercail 

le soleil se pointe, se lève et se couche encore

je sais que je vais y arriver, l’amour peut durer toujours

les cygnes élégants des illusions s’écroulent à terre

et attentif à toi, tu peux le faire subsister

y croire encore, fidèle à toi-même 

et pendant un moment je m’égare

emmailloté dans les plaisirs du monde

j’ai vadrouillé ici et là et suis revenu 

mais c’est dans les mêmes vieux repaires que je trouve encore mes amis

mystères impénétrables   

à présent j’aimerais rendre les faveurs

j’y mettrai du mien, l’amour peut durer toujours

les cygnes élégants des illusions s’écroulent à terre

et attentif à toi, tu peux le faire subsister

y croire encore, fidèle à toi-même

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dépouilles

 

balance ces perles d’une vie simple de besoins

entre dans ma vie pour toujours

les villes délabrées se tiennent fidèles à elles-même 

pareilles aux tableaux dont tu as été témoin

à la douleur que tu t’es appropriée 

l’amour est suicide

 

les corps sans vie demeurent en silence

victimes de leur propre chair

affligés par leur dépossession

mais aucun d’eux n’a jamais su

personne

aucun d’eux ne s’est senti comme toi

personne 

l’amour est suicide

 

à présent nous chevauchons la nuit vers les facéties de la paix

tu ne peux t’empêcher de nier à jamais

les tragédies vivent en toi

les désirs secrets se cachent en toi 

les nuits solitaires te scindent en deux 

toutes mes brûlures désormais révélées 

dans la noirceur de mes rêves

dans les interstices qui nous séparent

mais aucun d’eux n’a jamais su

personne

aucun d’eux ne s’est senti comme toi

personne 

l’amour est suicide

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dans les bras de morphée

ce corps éreinté ne laissera place au sommeil

ce coeur solitaire n’embrassera pas la paix 

il y a certaines choses dont je pourrai me passer

mais saches à quel point là j’ai besoin de toi

tu me manques ce soir

je dérobe un baiser à sa silhouette lasse et endormie

où qu’elle aille toujours elle me manquera

et mon besoin d’elle sera sans cesse plus fort que le sien 

j’ai soif que quelqu’un apaise mon esprit

mais parfois ce quelqu’un est si dur à trouver

je ferai tout mon possible pour qu’elle reste ici

je choisirai mes mots pour qu’elle se sente bien

je serai celui auprès duquel elle voudra être 

reste là, avec moi

ce soir j’ai tant besoin de toi

à l’instar d’un ange elle m’apparaît 

tandis que je mime le saint à genoux

je trinque de mon désir

je souffre de mon désir

je trinque de mon désir de toi

1979

come-back en 1979, les djeuns n’ont le temps de rien

tout de go dans la rue ça a fait tilt

toi et moi on devrait se rencarder

scarabée ricochant comme un caillou 

paupières braquées vers l'aube

sûrs que tout cela ne prendrait jamais fin 

et rien ne sert de lutter contre ces foutus coups de blues 

car au final où vont atterrir nos carcasses ?

dans la poussière j’imagine

oubliés et absorbés par cette terre qui nous porte

trahissant vide et ennui 

ignares de ce qu’on a en stock

la ville apathique nous glisse ses dettes pour réaliser

qu'en fait on s'en tape, car malgré notre fièvre

nous sommes attirés coûte que coûte vers le royaume aux mille-et-un vices

et pareil à du béton coulé, à la fois fermes et déplorés 

nous filons vers les lumières des villages alentour

à la vitesse de l’éclair

plus rapides que nous ne le pensions, sous le son de l’espoir

justine n'a jamais suivi les règles

subissant le même sort que mabouls et goules

t’encombre pas d’excuse inutile, je te connais mieux que ce que tu crois

rien ne sert de lutter contre ces foutus coups de blues 

car au final où vont atterrir nos carcasses ?

dans la poussière j’imagine

oubliés et absorbés par cette terre qui nous porte

la rue te donne le ton

mais tu vois bien: il n’y a personne 

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contes d’une terre brûlée

adieu et bonne nuit 

le dernier qui sort éteint la lumière

fous-moi la paix, laisse-moi crever de l’intérieur

mais d’où te vient toute cette haine ?

car les dés sont jetés, et la garce est de retour

on est tous foutus ouais on est tous foutus

au coeur d’un avenir au passé brisé 

je mens par honnêteté, prêt à mourir pour savoir

pourquoi ces mêmes vieux trucs se répètent-ils sans cesse ?

car au-delà de mes espoirs: je ne ressens rien

bénis les martyrs et embrasse les enfants

car eux sont dans le vrai et savent 

que vous êtes toutes des catins et moi un pédé

car je n’ai ni mère je n’ai ni père

pour me sortir de ma déchéance et me sauver de moi-même

chaque homme s’égare attendant d’être déchiffré

nous sommes une pensée sur le point de disparaître

alors merde à tout ça je m’en tape

car ouais, au final on a essayé

on a eu le courage d’oser, risquer un pas de plus

je mens par honnêteté, prêt à mourir pour savoir

pourquoi ces mêmes vieux trucs se répètent-ils sans cesse ?

derrière mes espoirs: pas de raisons 

yeux de rubis

enveloppe-moi de promesses, berce-moi d’illusions

ton innocence est trésor, ton innocence est trépas

elle est tout ce que j’ai

je respire sous l’eau, je vis sous un bloc de glace

si ton amour fait la toupie et que tu le mets à l’épreuve de tes rêves

tu réaliseras peut-être qu’il s’est enfui 

qu’il n’est pas conforme à ce que tu croyais

apparaître pour disparaître 

sous tes plus sombres peurs

je crois au néant, au fait de tout donner

mais y croire ne suffit pas, la foi n’est qu’un masque

et l’espoir n’est d’aucun secours pour s’enfuir

et avec cette alliance, je scelle notre amour

avec cette alliance je m’engage à présent  

avec elle je fais le mort 

comme tout le monde s’en carre de la vérité, moi je vais te la dire:

si ton amour fait la toupie et que tu le mets à l’épreuve de tes rêves

tu réaliseras peut-être qu’il s’est enfui 

qu’il n’est pas conforme à ce que tu croyais

apparaître pour disparaître 

sous tes plus sombres peurs

selon ce que nous révèle cette jeunesse éclatante

personne ne viendra te sauver

alors fais émerger ta vérité au delà des murmures

mais les jeunes gâchent leur jeunesse

ta force est ma fragilité, ta faiblesse tout ce que j’exècre 

mon amour pour toi n’explique rien

ni la raison de notre échec, ni la beauté de notre histoire

égarés à jamais en nous mêmes   

la nuit préserve notre jeunesse

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ex pourquoi toi ?

elle pouvait pas se voir,  elle voulait rien savoir

impossible de s’enfuir, elle était cinglée 

elle a tout donné, même vu son bébé se casser 

on lui collait la réputation d’une emmerdeuse

alors j’ai balancé: je veux te prendre, je veux te briser et t’abandonner

à un autre, et un autre viendra, puis un autre encore

personne ne devrait s’immiscer entre nous

je me sentais seul encore et elle était là à mes côtés, ma seule et unique

elle savait qu’elle ne pouvait pas se cacher

je pouvais pas la sentir, ce n’était qu’un jeu, car j’étais seul et elle cinglée

rat-tat-tat, ka boom

maintenant prend ça, et un peu de ça aussi

car je suis voyeur, bon à rien

venu te sauver, car tu es toute à moi

je fais mal là où je ne ressens rien et suis sensible où on ne peut m’atteindre

je sais ce que je ne devrais pas et morfle pour moi et les miens

ka-boom, rat-tat-tat, comme un bon vieux délire

car je suis bonne-soeur et fils de pute

un trèfle à quatre feuilles aux nerfs d’acier

jamais assez bien, je suis le gosse oublié

alors j’ai balancé: je veux te prendre, je veux te briser et t’abandonner

à un autre, et un autre viendra, puis un autre encore

personne ne devrait jamais s’immiscer entre nous

entre nous, nous et notre amour

marie avait un petit agneau, son visage était blanc comme neige

et où qu’elle aille j’étais sûr de la suivre

en fait elle est dérangée, mais elle est pas con pourtant

marie a un putain de problème, elle n’oublie rien

voilà ce qu’il y a dans son crâne, voilà d’où viennent ses démons 

alors dans les yeux du chacal je dis ka-boom 

puis c’est la descente vers l’inconnu

pas de billet retour, cette histoire a assez duré

c’est un enfer sur terre, servir est notre lot commun

et elle n’en saura rien

bye-bye, au revoir bébé

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faux-pas

face au miroir je me morfonds 

triturant ma dent balante

le pied à l’étrier sally réclame son destin

et personne nulle part ne comprend rien 

à moi et tous mes rêves 

oubliés en mer

mets le feu judy, embrase ton coeur 

ma maîtresse dominatrice, parabolique 

jeunesse gaspillée à simuler carnage 

procrastinant les réels esclaves

acquittés et mornes

et ce que tu n’as jamais su

ne pourra jamais t’atteindre 

alors laisse tomber

je serai ton faux-pas 

je serai ta putain de reine

et te ferai 

les petits merdeux glandent devant la pharmacie

quoique tu dises il en voudra toujours plus 

maman est à la crèche avec les gosses

elle a ses raisons et j’ai mes torts

paquets de larmes et menaces vaines

égarées

et quoi qu’ils fassent

ils ne pourront t’atteindre

alors ignore encore

je serai ton faux-pas

je serai ta putain de reine

et te ferai moi

viens par là ruby, je ne peux plus dormir seul 

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sublime

 

sublime, tu es aussi sublime que le soleil 

merveilleuse, miroir de l’onde de mes sentiments 

je me sens désarmé par ces émotions contraires

mon visage pressé contre la vitre, te désirant

radieuse, tu es aussi radieuse que le ciel

c’est magique de nous savoir identiques

je sais que tu me connais par coeur 

autant que je suis persuadé du contraire

mais personne ne peut prédire

qui l’on aimera ou pas

et je t’aime comme toi tu m’aimes

alors accueille les nuages comme une caresse sur ton visage

nous laisserons le monde dériver ailleurs

nous gravirons le plus grand arbre alentour

pour méditer sur toi, moi et le monde

je sais que tu me connais par coeur 

autant que je suis persuadé du contraire

mais personne ne peut prédire

qui l’on aimera ou pas

ne laisse pas la vie t’asphyxier

donne-moi de tes nouvelles

je t’attendrai et veillerai sur toi

je serai ta bonne étoile 

toujours à tes côtés

tu peux compter sur moi

où que tu sois 

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la nuit nous donne jour

 

la nuit nous donne jour, trop violente est la lumière

la nuit seule nous dévoile

et une fois de plus mes frères, vous feindrez me connaître 

et moi de savoir où je vais

dans ce vide sidéral

dans ces recoins du coeur que l’on ne devine pas

la nuit nous donne jour, trop violente est la lumière

la nuit seule nous dévoile

seul j’avance, en quête de refuge

livré à moi même, seul à explorer les possibles

plus les jours passent, plus j’ai hâte que tu retrouves la maison 

je sais que tu en es capable, tu t’en sortiras

la nuit nous donne jour, trop violente est la lumière

la nuit seule nous dévoile

et une fois de plus, vous me ferez croire

qu’il y aura une fin à ce commencement

ça vous aidera à dormir

ça vous donnera l’illusion que 2+2 font 4 

n’est-ce pas ? 

la nuit nous donne jour

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lily (ma seule et unique)

lily, ma seule et unique 

je me languis de la voir 

idiot, je sais que je suis idiot

d’être perché sur cet arbre 

dans l’espoir qu’elle me jette un coup d’oeil 

et à travers l’ombre de sa fenêtre

je contemple sa silhouette 

je me demande si …

lily, ma seule et unique

l’amour dans mon coeur est aussi dans tes yeux

voudra t-elle de lui ou pas ?

personne n’en est sûr

mais un flic frappe à ma porte

et à travers l’ombre de sa fenêtre

je contemple sa silhouette

me voit-elle d’où elle est ?

quand je suis avec elle je me sens bien

si je pouvais l’embrasser je me ficherai du temps que ça a pris pour la trouver

ma lily, ma si unique

j’ai si hâte de la voir 

oh lily, je sais que tu m’aimes

car alors qu’ils me traînent au loin

je pourrai jurer l’avoir vu me faire un signe

bye- bye

sous les étoiles

sous un ciel étoilé je t’embrasserai

et promettrai de n’être rien qu’à toi

tu seras heureuse avec moi

et je te laisserai te perdre en moi 

et où irons-nous, que ferons-nous ?

bientôt, nous le saurons

oeil livide, es-tu mon reflet ?

car ses yeux étaient aussi impénétrables que l’océan

oeil livide, es-tu mon reflet?

et tout du long, nous savions que nous devions continuer

pour ne pas être seuls

à la lueur des étoiles je vois en toi

adorable tel un voeu exaucé

ma vie a manqué de sens, absurdité

mais sait-elle vraiment qui je suis ?

me connaît-elle réellement ?

oeil livide, es-tu mon reflet?

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adieu et bonne nuit

pour chacune des heures où tu dors paisiblement 

je te souhaite bonne nuit 

que ces mots t’accompagnent durant l’hiver de la nuit

et te protègent de ton isolement

ficelé est ton coeur vide et usé 

car c’est pas de veine quand personne ne capte ton amour

il reste muet et je te dis

bonne nuit mon amour, à chaque heure de chaque jour

bonne nuit, toujours, à tout ce qui dans ton coeur est pur

 

douce nuit, puissent tes rêves être joyeux

et ta tête légère bercée des voeux d’un marchand de sable

prends garde à ne pas laisser les punaises nicher sous les couvertures

le soleil brille mais pas moi

une pluie d’argent emportera tout ça

et tu peux dire que c’est tout aussi bien ainsi

bonne nuit mon amour, à chaque heure de chaque jour

bonne nuit, toujours, à tout ce qui dans ton coeur est pur

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