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Jeu des extrêmes, mine d’or sous la brume

cri puissant des lianes sous le bitume

la douce cacophonie remonte des bas-fonds

les hélicos aux balcons

 

Depuis l’azur immobile

une horde de playmobils s’agite

d’épais duvets courent aux pieds des vitrines mouillées

autant de toi & moi sans sou dessus agglutinés

 

lame de fond en suspension

un monde en fuite plus vite que la musique

 

Seul à l’autre bout du monde

je guette un code un sémaphore

qu’on me transfuse une once d’air

aqui mégapole folle flambe mes nerfs     

 

De mon hôtel cinq étoiles vers le Masp abasourdi    

tel migrant bâché de pétrole vers Ibirapuera je fuis

un colibri danse là sur le coeur de Sampa

& la faune console la flore de ses anciens droits

 

Au détours d’une ruelle fils électriques entremêlés

âmes farouches, impossibles à déchiffrer

 

Embouteillages, butane, tout en moi s’amalgame

eux y sont accoutumés comme j’enfile mes gammes

les barbelés, aléas d’où l’on naît

côtoient chère liberté à un wagon près

 

Nuit tombée terrain vague

neuf quilles s’envolent la foule s’accroupie

j’ai jamais vue autant de rires & de magie

s’échapper d’un fil entre deux arbres & d’un morceau de bois pourri

 

& cette fille qui possède la clef

pour tout ré-enchanter…

 

Alors que chez moi on caracole

imperméables à l’essentiel

ici la pluie se rie des dogmes

& dessus foncent les arcs en ciel

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